Un matin au mont Saint Michel
C’est après quelques heures de sommeil interrompues au matin par une pluie battante (De grosses gouttes sur un toit en métal, ça fait du bruit) que je récupérais mon téléphone portable (heureusement étanche) sur le toit de ma voiture (Je l’avais oublié là lorsque je cherchais à avoir un meilleur signal pour envoyer mes photos à partir de ma tablette). Je décidais de profiter un peu de la fraîcheur et de détendre un peu, me sentant suffisamment en forme pour ne pas me recoucher. La pluie cessant assez rapidement, j’en profitais pour prendre une petite photo de mon lieu de résidence… Avec le téléphone, trempé…
Je me suis dit que j’allais faire un tour en dehors du parking, très éloigné du mont pour essayer de faire quelques photos avant de traîner un peu sur mon logiciel de développement photo et la rédaction du journal. J’embarquais donc mon appareil avec moi pour une courte marche.
Enfin, c’est ce que je pensais au départ…
Au bout d’un kilomètre j’étais en vue du mont saint Michel dissimulé partiellement par la brume. Je savais que celle-ci allait s’estomper et j’avançais un peu pour essayer de capturer le lieu sous l’éclairage doré que j’affectionne tant…
Et c’est comme ça que je me retrouvais 4 kilomètres plus loin que mon point de départ, décidant que, pour maintenant, j’en profiterai pour visiter la ville avant l’arrivée des premières navettes et de leur flot de touristes.
La lumière était changeante, je savais que je risquais de rater l’éclairage recherché, la faute au temps qui passait, aux nuages et à l’instant. Je décidais de prendre une photo dès maintenant, au cas où je perdrais cette lumière si particulière…
J’arrivais finalement au cœur de la ville. Déserte. J’assistais au ballet des véhicules de ravitaillement, de petites camionnettes étroites, elles seules capables de circuler dans les boyaux étroits de la ville. Je n’osais pas prendre en photo les personnes travaillant, me sentant un peu coupable d’être là et le témoin de ce qui se passait en dehors de la scène.
En dehors des restaurateurs et commerçants qui s’activaient, la ville était déserte, un point commun à toutes les villes touristiques que j’ai eu l’occasion de visiter avant 8 heures. Je bénéficiais aussi du fait que les navettes n’étaient pas encore en fonction, obligeant les personnes à parcourir à pied les 7 kilomètres aller et retour pour découvrir la ville.
Je m’engageais alors sur les remparts, pour profiter du soleil qui se levait et d’un point de vue incroyable sur l’architecture fantastique de la ville…
Le soleil commençait réellement à percer la brume et les nuages, je me remplissais de la vue autant que possible tout en continuant à arpenter les remparts à la recherche d’un point de vue me permettant de partager les émotions que je ressentais…
Et c’est au détour d’un escalier que je trouvais enfin l’endroit où capturer la force de la ville, après en avoir vu un aperçu entre deux bâtiments…
Avant de rentrer à ma voiture en attendant que les nuages se dégagent, je me disais que je capturerais bien aussi une vidéo avec mon téléphone pour vous faire profiter de l’ambiance sonore !