Une nuit au Salève…

Une nuit au Salève…

11 janvier 2020 Non Par Jérémie

Alors, oui, je sais, j’ai un certain nombre d’articles en retard. Il s’est passé pas mal de choses ces derniers mois et entre la première fête d’anniversaire à laquelle j’ai été invité ou mon arrivée en Suisse, il y aurait beaucoup à raconter… Enfin, si vous me lisez, vous savez déjà probablement tout ça et j’ai déjà dû vous en parler en long, en large et en travers avec tout l’acharnement et l’insistance qui sont miennes lorsque quelque chose de positif m’arrive. Bref. Installé depuis un mois en Suisse et ayant réinstallé le mode « camping » de ma voiture lors de ma précédente étape dans le Nord, je me mettais en tête d’aller passer une nuit au Salève (LA montagne qui surplombe Genève), après une semaine à la voir par ma fenêtre de bureau.

Je partais donc après une après-midi passée à câbler un système de gestion de droit, embarquant juste un sac à dos, mon appareil photo et ma tablette, comptant bien regarder quelques épisodes d’Adventure Time avant de me coucher après avoir fait quelques photos.

Je m’arrêtais sur le chemin pour me prendre de quoi manger une fois arrivé et reprenais ensuite la route pour récupérer ma voiture stockée en France. C’est après avoir luté contre la barrière qui m’avait une fois de plus oublié que je me dirigeais vers les montagnes de Haute Savoie.

Après un parcours sinueux d’une trentaine de minutes, je découvrais que l’accès au Salève était fermé. Et m…ince…

Bon, ça serait donc difficile de voir le lac et d’être au point de vue le plus époustouflant du coin. J’essayais de m’engager sur la route à pied mais rebroussais chemin assez rapidement, n’étant pas plus immunisé contre le verglas que ma voiture…

Je me mettais alors en quête d’un autre point de vue, sachant également que de l’autre côté du col, si la météo le permettait, une vue incroyable du mont blanc m’attendait peut-être…

Je prenais ma première photo garé au détour d’une route, admirant les lumières d’une grande ville.

Du côté de Genève, mais pas où l’on voit le lac

Je passais ensuite un certain temps à faire divers essais, dont de calamiteuses tentatives de faire du light painting avec ma lampe torche. Apercevant les étoiles, j’essayais d’en capter quelques unes en dépit de l’intense lumière projetée par la pleine lune.

Je réussissais à voir quelques étoiles, mais j’étais très loin de ce que j’avais obtenu lors de mes précédentes tentatives…

Je partais ensuite de l’autre côté du col pour tenter d’apercevoir le mont blanc, la nuit était maintenant la plus noire et je me déplaçais sur une route complètement déserte à cette heure avancée…

Et soudain… Derrière un tournant…

Ooooooh !

Le massif du Mont Blanc, majestueux. J’avais la chance d’arriver quelques minutes avant les nuages, profitant d’un ciel presque transparent pour faire mes photos. Le temps de retourner à ma voiture regarder mes prises de vues, la vallée était recouverte d’un épais manteau de brouillard, mettant fin à ma soirée de photographe.

Je retournais au petit parking de randonnée que j’avais repéré plus tôt et installait rideaux et sac de couchage, terminant la sixième saison d’Adventure Time avant de me coucher vers 1H30 du matin…

Je passais une nuit paisible, au chaud malgré les températures négatives en extérieur et le givre au matin.

Je comptais me lever de bonne heure pour pouvoir profiter de la golden hour et de ses reflets de feu pour prendre quelques images des deux vallées.

J’attendais alors de 7H30 à 9H50, mais en vain. La météo ne décida pas de se mettre de mon côté…

Alors, le côté positif, c’est qu’on a l’impression d’être en avion…

Je roulais en direction de la vallée du mont blanc pour voir si c’était plus dégagé…

Hmf… Pas vraiment, non…

Je repartais alors vers Saint Julien pour y ranger ma voiture et retrouver mes activités genevoises, non sans tenter de prendre une dernière photo de la vallée…

Oui, il y a toujours des nuages…

Il faudra que j’y retourne par beau temps !