Montpellier le vieux, une plongée dans l’île de « The Witness »

Montpellier le vieux, une plongée dans l’île de « The Witness »

13 mai 2019 Non Par Jérémie

J’avais visité ce site il y a un peu moins d’une trentaine d’années. J’en avais de bons souvenirs car j’avais en mémoire des images assez impressionnantes et cette sensation étrange d’être ailleurs, au milieu de nulle part. Le site n’ouvrait pas avant la moitié de matinée alors je faisais une petite visite des alentours, profitant des abords complètement déserts.

Et toujours ces rochers évoquant une ville endormie…

J’étais impatient et l’heure d’ouverture arrivait enfin. Une fois ma voiture garée, je me précipitais au bord du plateau pour admirer une vue que j’avais complètement oublié. C’était immense. Gigantesque. Les forêts et le relief à perte de vue. Le tout parsemé de ruines illusoires.

…Ou d’improbables châteaux cathares sur les crêtes.

Je m’engageais sur le chemin pour redécouvrir des paysages oubliés, des panoramas grandioses surgissant au détour d’un rocher, d’une trouée parmi les arbres ou au sommet d’une pente.

A plusieurs moments, j’ai eu l’occasion de m’élever au dessus des arbres.

Rapidement, une sensation supplémentaire s’installa. Ces pierres grises. Ces formes complexes et ces dédales de pierre… Tout m’évoquait une partie de l’île de « The Witness ». Par endroits, la ressemblance était frappante et je me retrouvais à être assailli à la fois par des souvenirs anciens et d’autres plus récents, mais tout aussi agréables…

J’ai passé mon temps à suivre et contourner d’immenses chemins laissés dans la pierre.

De creux aménagés en défilés usés par l’eau et le vent, je me prenais à observer mon environnement, cherchant à déceler un motif que j’aurais pu rapprocher de ceux parsemant l’île puzzle. Je n’en trouvais pas (Contrairement au jardin Mosaïc, mais ça, c’est une autre histoire, comme dirait Ende). Je me promettais cependant de prendre quelques captures d’écran à mon retour pour illustrer ces impressions de déjà-vu…

C’était vraiment étrange par moments, j’étais à la frontière des souvenirs et de la réalité…

Est-ce que inconsciemment le jeu m’avait lui aussi poussé à revenir ici ? Est-ce que je cherchais à raviver certaines histoires ? Je ne sais pas, et je ne le sais toujours pas à l’écriture de ces lignes.

Au delà de l’impression de déjà-vu, The Witness est un excellent Puzzle Game et qui a une place très particulière dans mes souvenirs 🙂

Le parc était désert. Je profitais de la solitude des sentiers uniquement troublé que par le mouvement léger du vent et le chant de quelques oiseaux.

Un visage d’une dizaine de mètres de haut !

Plongé dans un décor invitant à la paréidolie, je glissais d’une réalité à l’autre.

Et il y a eu de nombreux « transferts » vers l’autre monde dans ma tête…

Les chemins étaient faciles. Hormis un départ au très hautes marches de rochers de plus d’un mètre de haut, la plupart du temps, ceux-ci serpentaient en une douce pente entre les arbres et les pierres au formes étranges mais familières.

Il faudra que je le termine, un jour. Mais comme toute bonne histoire, une fois la dernière page tournée, la dernière quête ou mission accomplie, on se retrouve seul et nostalgique…

Que ce soient des dinosaures, des visages ou des silhouettes gargantuesques, mes pas m’amenaient à chaque instant devant des scènes incroyables.

Un brachiosaure échappé du fond des âges !

Et le soleil chauffant de plus en plus, je commençais à pouvoir apprécier l’odeur exhalée par les pins exposés dans certaines clairières. Une senteur lourde et chaude, très agréable.

Une vue panoramique de la clairière au dinosaure

Si certaines formes laissaient une grande part à l’imagination, d’autres ne laissaient pas trop de doutes sur ce qu’elles pouvaient représenter, et si certains pouvaient voir un dromadaire là où je voyais un dinosaure, certaines étaient d’une ressemblance si frappante à des images connues que chaque instant passé à les regarder ne faisait que confirmer l’illusion.

Un grand saurien de plus de dix mètre de long !

Je continuais mon exploration jusqu’à arriver en bordure de la montagne, je me retrouvais face à la nature sauvage, isolée et les flancs déchirés par le temps.

Un arche, encadrant les arbres.

Des arches, des tours, des empilements incongrus de pierres dont je me demandais comment elles avaient pu traverser les âges en restant debout. Tout conspirait à vouloir défier les lois de l’équilibre.

Parfois, des structures jaillissaient entre les arbres.

Une chose m’est cependant difficile à rendre dans cet article : je n’arrive pas, faute de repère familier, à montrer à quel point tout est d’une taille monumentale. Je pense que le fait d’utiliser de grands angles doit aussi contribuer à donner l’impression que tout semble plus petit…

Un rocher de plus de cinq mètres en équilibre étonnamment stable.

J’arrivais à un belvédère surplombant l’intégralité du site. C’était impressionnant. Autour de moi, nulle ville. Uniquement des montagnes s’empilant les unes après les autres. Je buvais un peu d’eau tout en profitant du paysage et de la hauteur.

Le parc est à des lieues de toute civilisation.
Oui, c’est la bannière du blog 🙂
Un paysage sculpté par l’érosion.
Il y avait une sorte de porte, j’ai été voir…
Il y avait une grande caverne derrière celle-ci, assez grande pour un petit cinéma, à l’arrêt.
Un petit saurien de moins de dix centimètres de long !
De forteresses imaginaires…
… En vallées enclavées…
… J’étais au milieu d’un site sauvage et préservé !
Et c’est sur cette dernière image que je quittais le parc…

Pour une première visite, c’était quelque chose de vraiment inoubliable !