Saint Malo, derrière les remparts…
Lorsque je suis arrivé en vue de Saint Malo, je n’ai pas tout de suite compris ce qui m’attendait. La première chose que j’ai aperçu, c’est le port de commerce, ses grues, ses eaux rougeâtres et son aspect gargantuesque.
C’est en poussant plus loin après m’être garé que j’ai découvert ce que la ville avait à révéler : une immense cité dissimulée derrières de larges et gigantesques remparts.
Et lorsque je dis larges, je n’exagère pas. Je suppose qu’ils devaient servir à la fois à protéger d’attaques aux canons et aussi à permettre le service de toute une artillerie de défense. On pouvait en de nombreux endroits circuler en voiture, charrette voir même bus s’ils étaient capables de franchir les marches !
Au delà d’une vue imprenable sur la ville qui m’évoquait une version miniature de Genève, les remparts me révélèrent rapidement de nombreux bastions, forts et plages cachés de l’autre côté de la ville. J’ai même eu la vision insolite d’une piscine utilisant l’eau de mer. Celle-ci, se découpant en bordure de plage avec son aspect cyclopéen et fuligineux était vraiment inhabituelle.
J’ai rencontré plusieurs figures locales, sous forme de statues. Et, à l’instar de Honfleur, je découvrais encore une ville avec des liens visiblement forts avec le Québec.
Mais c’est complètement de l’autre côté que m’attendait un paysage encore plus magnifique que ce que m’avait offert déjà cette ville. Un mélange de forteresse, îles et remparts se fondant en une même mer, une même plage. Je savais à ce moment que la photo serait bonne, que c’était le genre de scènes que j’aimerais capturer plus souvent. Je ne m’étais pas trompé, la photo était encore meilleure une fois développée.
La ville ayant subit les outrages de la guerre, les nombreuses reconstructions lui donnent un aspect très propre, rare pour une ville française. Les rues tirées au cordeau, bordées de bâtiments très hauts m’on vraiment donné l’impression d’être plongé dans un autre endroit, le genre d’endroits où l’on se prend à rêver de voyages lointains, de trésors, de pirates et autres aventures au long court…
Et c’est accueilli par un voilier que j’aurais aimé qualifier de bateau pirate si le nom « Le cœur du Roy » n’indiquait pas le contraire (remarque, pourquoi pas un vaisseau corsaire ?) que je rentrais à ma voiture, avec l’intention de rejoindre les falaises d’Etretat, ma dernière étape sur le chemin du retour…