De l’Italie au Danemark, léger changement de sens…
Après bien des retards, faux départs, oublis de gourdes et autres câbles, des dizaines de nouvelles vérifications, je partais enfin. J’étais entièrement équipé et je ne trouvais plus de raisons de rester.
Je prenais la route vers l’Allemagne, avec l’intention au départ de commencer ma visite par là. Hier, c’était par Bruges que je voulais commencer… Nous verrons par la suite que mon programme change en permanence.
Je venais d’apprendre que jusque fin juillet se produisait en Norvège, passé une certaine latitude, le phénomène du soleil de minuit. Je ne savais pas que c’était aussi prononcé dans un lieu (relativement) accessible et je me disais que ça vaudrait le coup d’aller voir ça en premier !
Pour arriver jusqu’en Allemagne tout s’est bien passé. Une de mes plus grandes surprises a été de pouvoir voyager sur un réseau d’autoroutes impeccables pendant plus de 1000km à travers différents pays sans avoir à régler de péages. Ce qui me fait une fois de plus déplorer que des autoroutes dont la construction fut financée par des contribuables ont été ensuite cédées pour des sommes indécentes à des groupes privés…
Il y a tout de même eu quelque chose d’intéressant sur le chemin : j’avais déjà entendu parler des autobahns allemandes et de leurs limites de vitesses non contrôlées par l’état. Il y a cependant une recommandation de vitesse recommandée et la dépasser est une circonstance aggravante en cas d’accident. La quasi intégralité des conducteurs que j’ai croisé respectaient cette suggestion et je me contentais de rouler à 130km/h après avoir vérifier sur un tronçon désert la vitesse de pointe de mon véhicule, pas beaucoup plus élevée (160). Cependant, régulièrement, je voyais disparaître vers l’horizon de grosses voitures, dont une passée si vite qu’à 130, j’avais l’impression d’être à l’arrêt… Plus étrange, j’ai aussi vu un van qui devait bien rouler à plus de 150km/h, ce qui me laisse pantois en imaginant sa consommation de carburant…
J’arrivais à Brême (la ville des célèbres musiciens) en début de nuit et après un rapide tour en voiture me faisant passer devant une gigantesque église, je m’arrêtais pour réfléchir au programme de demain.
Un détail suffisamment intéressant pour me faire repousser l’exploration de l’Allemagne à plus tard… J’avais vu un documentaire, « The toys that made us » (And they made me, indeed) et de voir que c’était sur mon chemin me donna envie de filler visiter ce musée interactif…
The Home of the Brick !
J’ai beaucoup joué aux legos… Beaucoup. Vraiment beaucoup. Et aux duplos aussi. Et aux legos technic. Et encore aux legos. Et puis il y a eu les sims, minecraft, kenshi et tous les autres jeux qui ont alimenté mon envie d’inventer et construire des trucs. Bref, j’aime bien.
Je réglais ma destination à Billund et après quelques heures de sommeil, je partais là-bas. En parlant de sommeil, j’ai découvert plusieurs choses très utiles pour mon confort cette nuit-là : en poussant mon siège conducteur, j’ai dégagé assez d’espace pour pouvoir me tourner facilement la nuit. Seul inconvénient, il y avait un gros trou à combler pour ne pas avoir les hanches dans le vide. Problème qui s’est résolu de façon très facile en changeant mon sens dans la voiture. Ma tête étant maintenant du côté de la boîte à gants, ce qui a aussi l’avantage de faire bénéficier le haut de mon corps d’un vrai matelas, ce qui est tellement confortable que je me suis levé ce matin à 10h…
J’ai aussi découvert que je pouvais accéder à mon cellier/mes vêtements sans sortir de la voiture, ce qui est très pratique pour me laver et me changer le matin. J’ai donc changé un peu la configuration de mon tiroir de coffre pour mettre la poignée du côté intérieur et les vêtements aussi. L’air de rien, c’est bien organisé et j’ai plus de place que je ne l’imaginais pour ma toilette.
C’est donc hier matin, après un contrôle à la frontière danoise où j’ai raconté mon projet pendant quelques minutes à un douanier (Je n’ai croisé qu’un véhicule français pour le moment, un camping car, je n’étais pas surpris de me faire arrêter), que j’entrais dans le pays.
Bref, revenons à la maison de de la brique… Je n’ai pas le jeu sous la main, mais dès mon arrivée, j’étais frappé par la similitude entre la terrasse du bâtiment et une zone de « The Witness » (Celle avec les couleurs et les filtres, pour ceux qui connaissent).
Je me promenais sur les toits avant d’entrer dans le bâtiment pour chercher un billet. Une fois dans l’établissement, j’étais immédiatement impressionné par un gigantesque arbre en legos. Immense, quelque chose de monumental sur 3 étages ! Il supportait sur ses branches des tas de petits univers construits avec les sets du fabricant de jouets !
Je commençais ma visite par the « Masterpieces gallery » où des créateurs ont déployé des trésors d’ingéniosité et de créativité pour réaliser leurs oeuvres.
Je passais ensuite longtemps dans la salle « Worlds explorer » où 3 univers ayant nécessité plus de 3000 heures de conception et 24000 de construction étaient là. C’était incroyable. De gigantesques dioramas, avec des trains, des centaines de scènes et d’histoires à se raconter ou à imaginer ! Je ne montrerai pas toutes les photos ici, il faudrait y passer des jours ne serait-ce que pour capturer tout ce qu’il y avait à voir, tous les détails, c’était hallucinant ! Il y avait la ville, la montagne et une île. L’île avait une particularité en étant construite pour moitié en duplos et l’autre en legos, donnant à celle-ci de la matière à faire un meme « RTX Off/TRX On »…
Je choisissais de me mettre une contrainte et d’utiliser le grand bac monochrome couleur visage de personnage composé entièrement de briques 2×4…
Après plusieurs essais infructueux, j’arrivais à produire un ersatz de vélociraptor. J’étais content d’avoir pu jouer aux legos 🙂
Je continuais ensuite ma visite, construisant un poisson en lego et lui donnant vie en le scannant dans un aquarium virtuel. Il était particulièrement moche Une fois transforme et je n »en prenais pas de photo 😀
J’ai aussi eu l’occasion de tester une super expérience en réalité augmentée, très réussie où on pouvait à la façon d’un simcity construire des bâtiments en vrais legos et les placer ensuite Dans une ville virtuelle projetée par le plafond où ceux-ci étaient suite visité par des personnages. C’était excellent au niveau de la réactivité et me donne encore plus envie de m’intéresser à ce domaine. Je construisais une tour de commerce aux formes élancées et m’arrangeant pour qu’elle domine la ville. Non, je ne suis pas mégalomane, c’est juste que j’aime bien les tours…
J’assistais aussi à un jeu coopératif lui aussi en réalité augmentée où des personnes pilotaient une quinzaine de véhicules d’exploration en legos devant récupérer des personnages sur la banquise. Effets spéciaux, fare, flammes, décor, tout était virtuel et s’intégrait parfaitement avec le bateau et les véhicules en legos, réels.
Je terminais après plusieurs heures par la partie sur les sets historiques et retrouvait à la fois un de mes premiers souvenirs de legos mais aussi à quel points ils m’ont accompagné toute ma vie. C’était génial.
À la sortie une mini chaine de production de legos permettait de repartir avec 6 briques fraîchement moulées, j’embarquais donc mon sachet et son plan de montage, unique et généré aléatoirement 🙂
Je reprenais ensuite la route vers Copenhague et ce qui allait être une expérience marquante mais pour laquelle je ne pourrais pas prendre de photos, faute d’endroit où m’arrêter : la traversée de la Storebaelt. C’est une autoroute reliant l’île où se trouve Copenhague aux autres. Et c’est incroyable. J’ai eu la chance de la « survoler » au soleil couchant et de voir tous les tons pastels d’un ciel légèrement voilé, d’une lumière orange, rose et rasante se fondant dans le bleu clair de la mer remplie de bateaux colossaux, mais pas autant que les piles et armatures du pont. Il y avait à mi-chemin une petite île magnifique avec un phare dont l’accès était interdit (J’imagine qu’elle serait complètement remplie, sinon) et je profitais de chaque instant au dessus de l’au pendant les kilomètres du parcours. Je sais que je ferai plus tard le chemin dans l’autre sens et ça sera à nouveau un moment inoubliable !
J’arrivais vers 22h à proximité de Copenhague et commençait à traiter mes nombreuses photos. Je me couchais assez tard en me disant que j’écrirait l’article en me levant. Ce qui est fait. Je vous rassure, je ne ferai pas toujours des commentaires aussi meta à l’avenir 😀 En attendant un prochain article, à bientôt, profitez bien de vos vies quoi que vous fassiez !