Au revoir, Norvège…

Au revoir, Norvège…

27 juillet 2019 Non Par Jérémie

Si les fjords, les montagnes élancées, les couleurs extraordinaires vont me manquer, il n’en est pas de même pour l’essence entre 1,6 et 1,8 euros le litre ou le panier de courses (Pâtes, conserves, eau, sauces, galettes et autres) pour 60 euros… Pour les personnes qui ne le savent pas encore, la Norvège est l’un des pays les plus cher au monde. Ce système permet de garantir à tous les métiers un bon niveau de vie et d’inciter les gens à ne pas utiliser leurs voitures. Ce qui pourrait expliquer toutes les Tesla que j’ai eu l’occasion de croiser sur la route…

Après réflexion et vu les avis convergents sur le cap nord du pays (à part pour s’en vanter, pas de grand intérêt), je décidais de partir vers la Suède. Je profitais une dernière fois (pour l’instant) de la nuit polaire pour explorer une partie que je n’avais pas encore visité.

ommarøy, l’éclaircie n’est jamais venue…

J’ai croisé une sorte de poule, si quelqu’un peut me dire de quelle bête il s’agit, ça m’intéresserait. Le volatile divaguait sur la route et a évidemment décidé de se sauver dans les hautes herbes lorsque j’ai cherché à le prendre en photo…

Qu’est-ce que c’est ?

Comme pour marquer mon départ, le ciel se découvrait au fil que je m’approchais de la frontière. Je m’arrêtais un moment, impressionné par une baie remplie de nuages et dont les couleurs étaient atténuées par les jeux du soleil derrière les montagnes. J’empruntais un petit sentier « pour voir l’autre côté »…

Je m’étais arrêté pour cette vue…

Je tombais face à un paysage digne d’un univers Heroic Fantasy. Je restais plusieurs minutes à contempler celui-ci en sachant qu’il me serait impossible de retranscrire, une fois de plus, ce que je voyais…

… Et j’ai découvert ça au détour du sentier !

La route avait ensuite la bonne idée de prendre de la hauteur et j’avais une dernière fois l’occasion de passer au dessus des nuages, ou de la brume. Le soleil était bien présent mais aller se dissimuler à moi jusqu’au bout, me privant de l’observation du soleil de minuit…

Trois sommets

Et soudain, au détour d’un tournant, dans un fjord, enfin ! Le soleil ! Au dessus de l’horizon en pleine nuit !

J’ai eu mon soleil de minuit ! Finalement !

Je m’empressais de trouver un endroit où m’arrêter, voyant celui-ci disparaître rapidement derrière les nuages. J’arrivais à saisir une fraction de ce que je venais de vivre, mais voilà, j’avais vu le soleil de minuit !

Mais ça a été très bref et il a rapidement été avalé par les nuages…

Alors que je m’approchais de la frontière, les préoccupations changeaient : ce n’était plus aux élans que je devais faire attention, mais aux caribous, enfin, aux rênes, mais c’est la même bête et je trouve le mot « caribou » plus amusant… Bref, c’est vers deux heures du matin que je faisais attention dans la brume à ne pas priver le père noël de son outil de travail, lorsque soudain…

Attentiøn åux cåribøus

Caribou !

Non !

Un élan !

Et ses petits !

Au milieu de la route !

Une mère et ses petits !

Le temps de réaliser, de constater que oui, un élan, c’est énorme, je me rappelais qu’il ne fallait pas que j’oublie d’en prendre une photo ! En maintenant une distance raisonnable, j’attrapais mon appareil et cherchais à garder une image de la famille qui s’enfuyait déjà dans la forêt et la brume, probablement un peu consternée par mon empressement à en voir la tête de la mère…

Je continuais la route, voulant profiter le plus possible du jour polaire avant de retrouver les nuits sombres du sud et j’arrivais tôt le matin en Finlande…

La Finlande, sous la brume…

Rapidement, j’étais confronté à quelque chose de très désagréable : des nuées de moustiques. Nuées qui seraient ensuite dans la journée épaulées par des nuées de taons énormes, me faisant choisir de mettre un peu de distance entre moi et la forêt. Peu importe l’endroit où je m’arrêtais, j’étais assailli, même une fois la voiture fermée, ces derniers percutaient les vitres en de sonores claquements. Il y a un taon pour tout, c’était le moment de partir…

Des routes en lignes interminables…

Si les routes de Norvège étaient faiblement peuplées et longues, celles que j’ai emprunté en Finlande étaient désertes et d’une longueur assez impressionnantes. Il y avait souvent une centaine de kilomètres avant une bifurcation ou un semblant de ville, et je croisais encore moins de véhicules qu’avant…

Des centaines de kilomètres comme ça !

Après plusieurs centaines de kilomètres forêt/camping/colline, j’arrivais à Kalixalven, qui avait l’agréable particularité d’héberger un magnifique torrent. Je décidais d’y passer un moment et d’y faire une pause…

Mieux vaut éviter de nager trop près du courant…
Fascinant !

Il faisait 31° et la température continuait de monter, on sentait l’odeur des pins, c’était très agréable…

Difficile de résister…

Voilà, c’était un petit article le temps de sécher avant de reprendre la route, à bientôt 🙂 !