L’auteur survivra-t-il au désert du Danemark ?…
Je traversais le Danemark en empruntant à nouveau les gigantesques ponts le reliant au continent, laissant derrière moi mes aventures arctiques pour de bon.
Mon objectif était une ville de moyenne taille où j’espérais faire une photo emblématique du port. Cependant, la nuit étant avancée et me rendant compte que le port n’était pas du tout où je l’avais situé, je me rabattais sur le simple fait de me dégourdir un peu les jambes.
Je reprenais ensuite la route vers ce que certains appèlent le désert du Danemark. Je passais une nuit assez courte à cause de la chaleur, non pas liée à la proximité du désert, mais à mon très mauvais choix d’emplacement pour dormir. Je faisais les derniers kilomètres me séparant du lieu et équipé d’eau, de matériel photo, de mon trépied et d’eau, je me lançai dans le désert.
Même si en guise de désert, c’était en réalité la plus grande dune mobile d’Europe, le spectacle était vraiment impressionnant. Plusieurs kilomètres de sable sur une longue étendue, le décor se fondant entre forêts et grosses mares.
Pour l’hostilité des lieux, on était très loin du désert, ne serait-ce qu’au niveau de l’affluence des hordes de touristes sur la première dune. Si à l’aller seules quelques personnes bruyantes gueulaient à l’envie l’imminence de la publication de leur selfie sur Instagram, au retour, c’était assez impressionnant de voir des dizaines de personnes juchées sur le sommet en autant de petits traits noirs se détachant du fond quasi blanc du sable.
Fidèle à mes habitudes, je cherchais à atteindre l’endroit le plus en hauteur possible, me lançant dans l’escalade de la dune. Le sable, très fin, se dérobait en permanence sous mes pieds et l’ascension dura le double de la hauteur, glissant à moitié entre chaque pas.
Cependant, la vue valait le détour et c’est très satisfait et amusé que je dévalais ensuite la pente à grandes enjambées.
J’étais tout aussi content de ma photo titre, une idée un peu bête m’étant venue sur le chemin vers le site. Si constituer le premier plan se montra plutôt simple, arriver à m’avoir dans une position pas trop grotesque me coûta quelques essais, heureusement hors de la vue des autres touristes… C’est que voir courir un long animal comme un dératé et se vautrer dans le sable dans des positions diverses devait être un spectacle, disons… Cocasse…
Oui, en effet, j’étais à côté de la mer, autant en profiter ! J’allais donc faire quelques « longueurs » dans l’eau, profitant par la même occasion pour me rafraîchir et m’assurer de ne pas complètement transformer ma voiture en bac à sable…
Par certains aspects, la végétation me faisait un peu penser aux landes, les insectes croisés aussi.
Je pouvais aussi observer la faune locale, vraiment très différente de ce que l’on peut trouver dans nos contrées. Je n’avais jamais vu de pareils insectes !
Enfin… Peut-être que si… Bref, toujours est-il que j’avais bien l’intention de continuer à visiter les plages des environs et je prenais la direction de la ville suivante, tout en commençant à descendre le Danemark…
Si à la base je voulais juste photographier les oiseaux sur leur rocher, je me retrouvais à remonter la plage jusqu’au bout, pataugeant un peu en même temps…
Une fois rentré, je prenais un peu de temps pour lire et écrire car je testais la cuisson de pâtes à l’eau tiède, eau tiède fournie par le soleil et le placement judicieux de ma casserole dans un foyer sous mon pare-brise. Environ 1h30 plus tard, les pâtes étaient prêtes… Alors, oui, ça fonctionne et elles étaient bonnes, mais pour ce qui est de l’efficacité…
Ce que je ne savais pas, c’est que ce n’étaient pas les quelques kilomètres de piste submersible qui allaient être la partie la plus « aventureuse » de ma visite.
C’est au matin qu’avec ma lucite (découverte la veille, une première en plus de 20 ans, ce qui en dit long sur mon rapport au soleil…) bien cachée sous un T-Shirt à manches longues que je me lançais dans la découverte du parc.
Certaines personnes le savent, j’aime bien prendre des photos. Et parfois, pour prendre des photos, je cherche un peu à varier les endroits, les angles et à sortir des chemins. Ou, comme dans le cas présent, à m’avancer sur une petite bute herbeuse surplombant une mare de boue…
Ah ? Vous avez deviné ? Alors, non, ce n’était pas une chute douloureuse, juste une lente et molle roulade vers le fond, ce qui aurait au pire juste salit mes sandales si mes mains m’avaient permis de conserver mon équilibre… Sauf qu’à ce moment-là, j’étais en train de prendre une photo…
Alors entre mes vêtements et un appareil disons, pas vraiment donné, je me suis résigné très rapidement à sauver le second. Cependant, être maculé de boue et avoir des vêtements qui deviennent raides, ce n’est pas très agréable…
Je me mettais donc en quête d’un endroit tranquille pour laver tout ça. Chose légèrement compliquée par le fait que le parc était très plat et ne possédait pour ainsi dire pas beaucoup d’arbres…
Cependant, il était désert, et marcher seul au milieu de kilomètres de sable en direction de la mer a été une super expérience !
Au bout d’un moment, tout l’horizon était plat. Rien en vue, d’aucun côté. J’avais vraiment l’impression d’être dans un désert.
Une fois plus présentable, je continuais ma promenade, observant le jeu de l’eau entre les ruisseaux et les massifs de fleurs, croisant de tous petits crabes et toutes sortes d’oiseaux, hélas trop loin pour être photographiés avec mon matériel.
Là, je suis en Allemagne où j’ai pu emprunter l’Autobahn de jour et voir un peu comment des véhicules de vitesses très diverses arrivent à s’organiser. J’ai l’impression que les conducteurs semblent moins agressifs qu’en France, mais je n’ai roulé que quelques centaines de kilomètres, peut-être ai-je eu de la chance…
Voilà, c’était probablement le dernier article que je rédigeais à partir de ma voiture sur ce voyage. J’espère que vous passez toujours un bon moment en ma compagnie 🙂