Le gouffre de Padirac
Lorsqu’on arrive sur le site, on ne voit pas trop immédiatement quel est sont intérêt. Si le charme bucolique de la campagne environnante est intéressant, ce que l’on voit en premier est une sorte d’énorme bâtisse constituant l’entrée du gouffre.
J’étais impressionné. Une fois de plus, je ne me pouvais pas m’empêcher à ce que j’avais pu voir dans certains jeux et de penser immédiatement à Far Cry 3… Je décidais de me prendre un billet et d’aller découvrir ce qu’il y avait sous terre.
Après une longue descente au travers de centaines de marches, j’arrivais au fond du gouffre, au sens propre, cette fois-ci.
J’observais une sorte d’autel irradié par une lumière loin d’être blafarde et je continuais de m’enfoncer dans les boyaux, sous la roche.
Au bout de la descente, je longeais ensuite une large caverne, creusée par l’eau et le temps. C’est le moment de vous expliquer une particularité du gouffre, enfin, une première particularité : cet endroit a été un des premiers à être équipé d’éclairage électrique et a été une vitrine technologique en son temps. Aujourd’hui encore, un soin particulier est apporté aux éclairages tout le long du parcours.
Mais au delà d’être de dimensions cyclopéennes et soigneusement éclairée, la grotte avait une autre particularité : une partie du chemin se faisait en barque conduite par des bateliers. Cette partie étant la source d’un juteux commerce de photos, je n’étais pas autorisé à utiliser le mien. Aussi, vais-je essayer de retranscrire au mieux l’expérience.
Après un moment semblant pourtant interminable, j’embarquais enfin, me laissant porter par le calme, les ténèbres, le bruit discret de la barque et l’écho léger de la voix de la batelière prévenant du passage d’autres barques.
Arrivé à quai, je continuais ma découverte, à nouveau libre d’accompagnateur. Je me retrouvais face à des eaux d’une pureté irréelle, à des salles aux dimensions géographiques remplies de concrétions de forme et de tailles incroyablement variées.
Le parcours continuait jusqu’à arriver à une barque semblable à celle que Martel, l’explorateur, avait utilisé pour explorer les kilomètres de galeries souterraines. A la lueur de bougies et sans équipement moderne…
J’avais la chance d’avoir un appareil photo très sensible à la lumière et un objectif capable d’en laisser entrer un maximum. Avec mon téléphone portable, je n’arrivais qu’à saisir des tâches baveuses de gris et de couleurs. J’ai été surpris de la précision des images lors de leur développement.
Nichée dans une anfractuosité, c’est une rencontre avec le buste du découvreur des lieux qui m’attendait, le premier à passer outre les superstitions, rumeurs et autres diableries pour explorer ce lieu fascinant.
Je remontais ensuite vers la surface, profitant jusqu’au bout de visions fantastiques et de souvenirs incroyables. je savais que la chaleur allait bientôt de nouveau m’accabler. Mais je retrouverais aussi la lumière chaude de Padirac.
Je revenais ensuite à ma voiture pour ma dernière étape : Collonges la Rouge, dont j’ignorais tout pour le moment…